Comment favoriser l’autonomie ?

Le questionnement autour de l’autonomie des jeunes, des adultes et des collaborateurs est fréquent. À travers cet article, je vous accompagne dans la compréhension du développement de l’autonomie d’un individu, en passant par les symptômes de manque d'autonomie et des coups de pouce qui peuvent aider à la renforcer.

L'autonomie : qu’est-ce que c’est ?

Ce terme vient du grec "Autonomos", ce qui signifie "se nommer soi-même". En d’autres termes, être autonome, c’est être capable d’assurer par soi-même des actions, des pensées, et des attitudes. C’est pouvoir choisir d’agir et d’être. Il ne faut pas confondre autonomie et indépendance. L’autonomie est davantage liée à la capacité de décider par soi-même, tandis que l'indépendance renvoie à la capacité de vivre sans dépendre des autres.

L’autonomie se développe grâce à un ensemble d’expériences sociales, scolaires, professionnelles, et familiales, généralement guidées. L’intention est de transformer une dépendance en ressource. Pour être autonome, il faut avoir traversé divers apprentissages guidés.

  • Conflits relationnels : Dans la famille, en entreprise, ou avec soi-même, souvent liés à une incompréhension des capacités ou incapacités d’une personne.

  • Sentiment de contrôle : Se sentir contrôlé ou ne pas pouvoir agir sans l’approbation des autres.

  • Questionnement systématique avant d’agir : Besoin constant de validation extérieure.

  • Besoin de reconnaissance extérieure : Dépendance à l’opinion des autres pour évaluer ses capacités, ce qui peut inhiber le potentiel.

  • Bouillonnement émotionnel : Émotions non maîtrisées pouvant bloquer la capacité à agir.

Les symptômes d’un manque d'autonomie

Les solutions pour favoriser l’autonomie

Pour être autonome, il est essentiel d’avoir vécu suffisamment d’expériences guidées. Voici quelques recommandations pour aider à la maturation psychique et favoriser l’autonomie :

  • Laisser faire : Permettez à l’individu d’accomplir des tâches même si elles ne sont pas exécutées aussi rapidement ou efficacement que vous le souhaiteriez.

  • Créer des collaborations horizontales : Favorisez des relations de collaboration plutôt que des relations hiérarchiques.

  • Éviter la posture de sachant-apprenant : Ne vous placez pas systématiquement en position de celui qui sait, ce qui peut impressionner et réduire l’autonomie de la personne.

  • Accompagnement : Faites-vous accompagner pour obtenir des clés afin de favoriser l’autonomie d’un enfant, d’un adulte ou d’un collaborateur.

Moyens concrets pour développer l’autonomie

  • Jeux : Utiliser des jeux pour encourager l’apprentissage autonome.

    • jeu Code Social pour les enfants, jeu Totem pour les adultes à jouer entre collaborateurs ou en famille, amis

  • Routine : Instaurer des routines qui permettent à l’individu de se sentir en sécurité et d’oser être autonome.

    • journaling, cahier d’écriture, bullet journal, semainier, tableau de routine

  • Cadre d’expérimentation : Offrir un environnement où l’expérimentation est encouragée et communiquée

  • Consignes claires : Donner des instructions précises pour éviter les confusions.

  • Délégation guidée : Confier des tâches en offrant un soutien initial mais en laissant ensuite l’individu prendre le relais.

  • Entraide : Promouvoir l’entraide pour que chacun puisse apprendre des autres.

  • Collaboration : Travailler ensemble sur des projets ou tâches du quotidien pour favoriser le sentiment d’appartenance et d’autonomie.

  • Montrer l’exemple : Agir en modèle pour que les autres puissent suivre.

  • Communication claire, ferme et bienveillante : Adopter une communication qui soit à la fois explicite et encourageante.

Pour résumer,

Agir de façon autonome ne signifie pas agir seul. Il est important de distinguer autonomie et individualisation. L’autonomie se construit souvent en interaction avec les autres, ce qui permet de ressentir pleinement sa capacité à décider et à agir par soi-même. Cette autonomie est possible car elle a été guidée avec patience et soin de transmission.

Le temps est une composante clé dans le développement de l’autonomie. Il est crucial de mettre en place des situations avec de la nouveauté, des occasions de faire des choix, et des moments de questionnement le temps que l’individu se sente en capacité et qu’il l’ait verbalisé.

En favorisant ces pratiques, vous pourrez non seulement développer votre propre autonomie, mais aussi encourager ceux qui vous entourent à devenir plus autonomes, créant ainsi un environnement plus épanouissant et productif.